Cicatrisation de la peau : comment favoriser le processus ?

Publié le : 12 janvier 202119 mins de lecture

Cicatrisation des plaies, c’est garder les petites cicatrices, une blessure, une brûlure ou une opération laisse généralement une cicatrice sur la peau. Ce qui contribue à la rendre aussi discrète que possible. La cicatrisation est fondamentale : la peau protège les organes internes des agressions extérieures : mécaniques, chimiques, physiques, biologiques. La peau permet la régulation de la température corporelle. Zoom sur les différentes phases de la cicatrisation, et les règles essentielles

Des souvenirs visibles

Les petites cicatrices sur le visage sont également visibles. La chute d’une bicyclette, l’appendicectomie, la morsure d’un chien, chaque cicatrice raconte une histoire, nous rend uniques. Un médecin, chef du département de dermatologie esthétique et de médecine laser de la clinique et de la polyclinique de dermatologie et d’allergologie de l’université de Munich déclare que beaucoup de gens ont aujourd’hui un sens esthétique très développé. La cicatrisation est une fonction protectrice normale du corps, avec laquelle il ferme rapidement la peau blessée.

Qu’est-ce qu’une cicatrice et comment se forme-t-elle ?

Une cicatrice se forme lorsque la lésion atteint la deuxième couche du tissu cutané – le derme. La peau peut réparer elle-même les petites lésions de la couche supérieure, l’épiderme, avec de nouvelles cellules cutanées, la plupart du temps sans laisser de traces. Il en va autrement lorsqu’il s’agit de lésions de la couche sous-jacente.

De telles lésions se produisent par exemple en cas de coupure profonde telle qu’une incision avec un scalpel lors d’une opération ou en cas de blessure avec des éclats de verre. Les brûlures peuvent également détruire les couches profondes du tissu cutané. Le tissu cutané endommagé doit alors être remplacé, d’où l’apparition d’une cicatrice. Le tissu de remplacement est constitué principalement de fibres de collagène, une protéine présente dans le tissu conjonctif humain. Contrairement à une apparence saine, le tissu cicatriciel se distingue par l’absence de poils et de glandes sébacées et sudoripares, de sorte qu’au niveau de la cicatrice les poils ne repoussent plus et l’enveloppe ne transpire pas. Les mélanocytes, responsables de la pigmentation de la peau, étant dans un premier temps détruits, les cicatrices ne sont généralement pas pigmentées et se démarquent ainsi de l’apparence saine.

Une cicatrice est plus ou moins prononcée en fonction de différents facteurs. Une prédisposition génétique, une lésion localisée dans une région où la peau est tendue (décolleté, épaules, articulations), des brûlures graves ou des bords de plaies irréguliers peuvent être à l’origine d’une formation accrue de tissu cicatriciel. Une hygiène optimale et un traitement initial en temps opportun des plaies sont également importants pour prévenir une infection et par là même les complications en termes de cicatrisation. Pour garantir dans la mesure du possible une bonne cicatrisation de la lésion, il convient d’éviter au maximum les sollicitations au niveau de la cicatrice récente durant quelques semaines.

Remplacement pratique de la peau perdue

Avec cette mesure de réparation, le corps se concentre plus sur le côté pratique que sur la beauté. Le tissu conjonctif nouvellement formé ne contient pas de chairs pigmentaires, de follicules pileux, de glandes sébacées ou sudoripares et est donc visuellement différent de son environnement. Si tout va bien, les cicatrices ne s’élargissent que très peu et ne se distinguent guère du niveau et de la couleur de la peau. Mais selon la partie du corps, la cause, le processus du rétablissement et la disposition individuelle, il peut se former trop ou trop peu de chair. Dans ce cas, il se forme des cicatrices épaissies en forme de cratère, enfoncées et bombées, qui, dans de rares cas, prolifèrent même sur la partie de la lésion proprement dite.

Les différents types de cicatrices

On fait généralement une distinction entre les cicatrices matures et les cicatrices immatures. Les cicatrices matures ont en général plus de deux ans et les processus de remaniement sont achevés. Dans le cas des cicatrices immatures, en revanche, le remaniement n’est pas encore achevé et un traitement peut améliorer l’aspect de la cicatrice.

– Les cicatrices hypertrophiques sont particulièrement fréquentes. Elles sont saillantes et la plupart du temps rouges, mais ne s’étendent pas au-delà des bords de la plaie. Ce genre de cicatrice provoque souvent des démangeaisons et des douleurs. La plupart du temps, les cicatrices hypertrophiques répondent bien au traitement avec un produit anti-cicatrice spécial. Un massage en complément au traitement peut également avoir une influence positive sur l’aspect de la cicatrice. Ces cicatrices en forme de perles se forment lorsque la partie de la plaie est soumise à une forte tension, une pression ou une grande tension

– Les cicatrices atrophiques sont souvent la conséquence d’une pousse d’acné et se présentent sous la forme de petits renfoncements. Les cicatrices creusées en forme de cratère sont causées par une inflammation de la peau, par exemple, une acné sévère. Cette cicatrisation perturbée par une quantité trop importante ou trop faible de tissu conjonctif.

– Les cicatrices scléreuses sont souvent dures et manquent d’élasticité. Lorsqu’elles sont situées au niveau d’une articulation, elles peuvent limiter nettement la mobilité. Les cicatrices scléreuses se forment souvent après une brûlure.

– Les chéloïdes sont des cicatrices qui s’élargissent au-delà des bords de la lésion. La formation de ce genre de cicatrice est souvent due à une prédisposition génétique. Une résorption complète de ce type de cicatrice est impossible, un traitement adapté précoce peut néanmoins prévenir une formation excessive de chair cicatricielle. Les chéloïdes prolifèrent comme une tumeur au-delà de la zone de la plaie. Cette tendance est généralement déterminée génétiquement.

Pour les cicatrices bombées et les chéloïdes proliférantes, la seule solution est de consulter un dermatologue. Le dermatologue peut glacer la partie avec de l’azote liquide ou injecter une suspension de cristaux de cortisone dans la chair affectée. La cortisone a une influence anti-inflammatoire et supprime la prolifération du tissu conjonctif. Afin d’adapter au mieux la cicatrice à la peau environnante, plusieurs séances sont généralement nécessaires, que les patients doivent généralement payer eux-mêmes. La douleur et les démangeaisons éventuelles peuvent être réduites de cette manière, et visuellement, des résultats obtenus sont souvent très satisfaisants. Mais malheureusement, on ne peut pas faire de miracles. Une cicatrice sera toujours différente d’une peau saine.

Le principe d’une chirurgie des cicatrices

Il faut savoir qu’il est nécessaire qu’une cicatrice soit mature et stable pour entreprendre sa correction chirurgicale. Le choix de la technique opératoire dépendra des caractéristiques de la cicatrice à corriger et des propriétés des épidermes du patient. On peut identifier plusieurs genres d’interventions. Dans les cas les plus simples, deux gestes seront nécessaires : la cicatrice initiale sera d’abord excisée, puis une nouvelle suture sera réalisée pour obtenir une cicatrice plus discrète. Dans de nombreux cas, l’intervention a recours à un tracé d’incision spécial, procédé visant à « briser » l’axe principal de la cicatrice initiale. La cicatrice est alors réorientée en fonction des lignes de tensions naturelles de la peau de façon à diminuer les tensions exercées sur la lésion.

Dans le cas des cicatrices très étendues, plusieurs techniques peuvent être employées ou associées pour obtenir le meilleur résultat possible :

– exérèse itérative consistant à effectuer l’excision de la cicatrice défectueuse en plusieurs temps opératoires de façon à permettre à la peau de se détendre;

– greffe de tissus cutanés prélevés sur une autre partie du corps ;

– plastie locale permettant de déplacer un lambeau de peau avoisinant la cicatrice pour recouvrir celle-ci ;

– expansion cutanée consistant à placer des ballonnets gonflables sous l’apparence saine adjacente à la cicatrice. Ces ballonnets sont régulièrement gonflés de façon à se distendre progressivement. Après quelques semaines, lorsque l’excédent cutané est suffisant, la peau ainsi obtenue est utilisée pour recouvrir la partie cicatricielle ;

– lipostructure ou lipofilling de la cicatrice par injection de cellules graisseuses, permettant d’atténuer ou de combler une dépression sous la cicatrice et d’améliorer la texture de la peau en regard de la cicatrice.

Les phases de guérison d’une plaie

Pour mieux comprendre l’apparition de cicatrices pendant la dernière étape de la guérison d’une plaie, il peut être utile d’observer plus attentivement le mécanisme du rétablissement.

1. Phase de nettoyage : immédiatement après une lésion, la coagulation commence, le corps tente de stopper le saignement apparu et d’éliminer simultanément les germes et les bactéries ou de prévenir leur entrée. Cette étape peut durer jusqu’à trois jours.

2. Phase de granulation : quelques jours après la lésion, le corps commence à générer de nouveaux vaisseaux et de nouvelles chairs avec pour objectif de refermer la lésion le plus rapidement possible.

3. Phase de réparation : entre le cinquième et le dixième jour après l’apparition de la lésion commence la dernière étape, la lésion se referme en surface. C’est au cours de cette dernière étape de u rétablissement que commence la cicatrisation. L’étape de réparation peut durer plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Les cicatrices qui apparaissent pendant la phase de réparation peuvent être bien plus qu’un souci esthétique. L’enveloppe perd en élasticité aux endroits cicatrisés parce qu’elle enfle, se contracte et durcit.

Les bons réflexes à avoir pour enlever une cicatrice

Conseil n°1 : traitez votre cicatrice rapidement

Une cicatrice doit être traitée le plus rapidement possible pour ne pas laisser de marques disgracieuses sur la peau. Dès que la plaie est refermée, vous pouvez commencer à appliquer des traitements locaux sur votre cicatrice. Dans l’idéal, votre alimentation devrait être adaptée antérieurement à l’apparition de la cicatrice, mais si elle ne résulte pas d’une intervention prévue, comme une opération chirurgicale ou un tatouage. Il n’est jamais trop tard pour commencer à surveiller le contenu de votre assiette !

Conseil n°2 : protégez systématiquement votre cicatrice du soleil

Si elle se situe à un endroit où elle n’est pas couverte par vos vêtements, utilisez un écran total pendant plusieurs mois voire un an. Et ne le réservez pas qu’aux journées de plage : les rayons du soleil sont parfois presque imperceptibles, mais ils sont véritablement les pires ennemis d’une cicatrisation discrète. Sachez qu’il existe des sticks de crème solaire conçus spécialement pour le soin des cicatrices. Ils se glissent facilement dans un sac à main ou dans une poche et sont très simples d’utilisation. Si votre cicatrice est sur le visage, par exemple, cela vous permettra de n’appliquer votre écran total que sur la cicatrice, sans laisser une marque de bronzage disgracieuse autour. Alors, été comme hiver, bichonnez votre cicatrice pour la faire disparaître.

Carcinome basocellulaire : le cancer de la peau le plus fréquent

Le carcinome basocellulaire est le cancer de la peau le plus fréquent et le plus répandu. Il résulte d’une exposition massive au soleil et se traduit souvent par une nodule ferme, lisse, translucide, parfois pigmentée, ou une lésion sur la peau qui s’étend de manière progressive. Il se développe à partir des chairs de la couche épineuse de l’épiderme, la couche la plus superficielle de la peau. Visage, cuir chevelu, oreilles, lèvres, mains, cou… Les carcinomes basocellullaires peuvent toucher toutes les parties du corps. Son traitement le plus efficace reste, pour l’heure, la chirurgie. Autre type de cancer de l’enveloppe : le carcinome épidermoïde, qui se manifeste par une lésion spontanée qui ne cicatrise pas. Le plus dangereux des cancers de l’enveloppe : le mélanome malin. Il se présente sous la forme d’une tâche brune ou noire ou d’un grain de beauté qui se modifie. Cette tumeur maligne se traite également grâce à une simple chirurgie. Plus le diagnostic est fait rapidement, plus les chances de l’ôter, avant qu’il fabrique des métastases et migre vers d’autres organes, seront importants.

Les cicatrices rouges et résiduelles

Plus communes et faciles à combattre, elles laissent une trace sous forme de taches de couleur juste après la disparition du bouton. Faciles à éliminer certes, mais il est tout de même recommandé de ne pas attendre pour les traiter. Et parfois, les meilleurs remèdes se trouvent au fond de votre placard. Car, comme diraient nos grands-mères, plus c’est naturel, mieux c’est. Alors, comment leur faire la peau ?

Avec de l’aloe vera :

Connu pour ses vertus apaisantes et cicatrisantes, il possède aussi une action régénératrice incroyable. Idéales pour lutter contre les cicatrices d’acné. Le meilleur moment pour l’utiliser ? Lorsqu’un bouton peine à cicatriser, on lui donne un petit coup de pouce post-rougeur. La meilleure recette, c’est de prendre une cuillère à café de gel d’aloe vera pur (plus ou moins en fonction du nombre de marques à traiter), et appliquer sur l’endroit souhaité en massant. Répéter le geste plusieurs fois par jour juste après la catastrophe pour éviter que la marque rouge ne devienne brune avec le temps. En cas de rougeurs étendues ou marquées, il est recommandé de l’utiliser en couche épaisse et de laisser agir plusieurs heures, précise la dermatologue. Et comme on ne saute aucune étape, on rince à l’eau tiède, voire froide pour resserrer les pores. Coup d’éclat assuré.

Avec du miel :

Cicatrisant, réparateur, adoucissant, antibactérien, le miel est le produit indispensable à avoir sous le coude en cas de pépin. Pour l’application, rien de plus simple. En cas de lésions aiguës, badigeonnez la tâche d’une couche épaisse, laissez poser 20 minutes avant de rincer abondamment, et le tour est joué. La seule contrainte, il faut qu’il soit liquide pour faciliter l’utilisation, mais aussi de bonne qualité. Bien entendu, le pot doit être (quasi) neuf pour bénéficier de toutes les vertus du produit. Combiné avec un jaune d’œuf, le miel sera votre meilleur allié si vous avez la peau grasse. Il n’y a plus qu’à appliquer localement la potion.

Les cicatrices peuvent être psychologiquement stressantes

Les patients concernés sont souvent soumis à une énorme pression psychologique. Le dermatologue en fait aussi souvent l’expérience dans la vie quotidienne à l’hôpital. Malgré les possibilités de traitement modernes, les cicatrices restent un défi thérapeutique. Les cicatrices enfoncées, par exemple, sont causées par des mécanismes inflammatoires, comme l’acné sévère. Bien que la peau puisse être stimulée pour produire de nouveaux tissus conjonctifs par un traitement au laser ou par des aiguilles microscopiques, les experts recommandent la prévention. L’acné doit être traitée médicalement à un stade précoce et la peau doit être soignée avec des produits adaptés. En aucun cas, les personnes concernées ne doivent traiter les pustules mécaniquement.

Ce que les patients peuvent faire eux-mêmes

Après une blessure ou une opération, les patients peuvent aussi faire beaucoup eux-mêmes pour que les cicatrices restent discrètes et ne provoquent pas de plaintes telles que des démangeaisons, une sensation de tension et de douleur. Dès que la plaie est fermée après environ deux semaines, l’enveloppe cicatriciel doit être soigneusement massé régulièrement. Des crèmes spéciales pour cicatrices, qui hydratent la chair et inhibent l’inflammation et la formation de nouvel épiderme cicatriciel, apportent un soutien. Les crèmes ou les patchs à l’huile de silicone ont un effet physique en formant une chambre humide sur l’enveloppe et en assouplissant les peaux. Une protection solaire constante avec un facteur de protection solaire élevé est également importante, car l’enveloppe ne peut plus former de mélanine protectrice.

Éviter la tension et la pression

Dans tous les cas, la patience est de mise. Il peut s’écouler un an avant que la cicatrisation ne soit complète. Au cours des premières semaines, le patient doit éviter les tensions, les pressions et les crispations dans la région affectée, par exemple, en faisant du sport ou en soulevant des charges lourdes, sinon le corps pense qu’il doit produire du tissu cicatriciel plus protecteur et des bourrelets disgracieux se formeront. Il recommande également des massages prudents et du gel pour cicatrices. De cette façon, le patient peut contribuer lui-même au mécanisme de guérison et remarque très tôt quand la cicatrice commence à se développer.

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