Quels sont les ingrédients essentiels pour créer une intrigue captivante dans un roman policier ?

roman policier

Le roman policier est apparu en 1815, lorsque Jane Austen publie Emma, le premier roman de ce genre. Depuis, ce type de livres n’a jamais perdu sa popularité et des centaines sont publiés chaque année. C’est d’ailleurs le style littéraire que choisissent nombre d'écrivains débutants. Mal vu par certains, car il manquerait de profondeur, le roman policier reste un style majeur dont la création nécessite un grand talent. Il n’y a pas de recette miracle pour écrire un tel roman, mais des ingrédients essentiels sont partagés par la plupart des policiers.

Le personnage principal ou le justicier

Comme dans tout roman, un des éléments importants dans les romans policiers consiste en ses personnages. Dans la plupart des romans de ce genre, le personnage central est un justicier, officiel ou officieux. Il peut s’agit d’un policier en exercice ou à la retraite, d’un détective privé ou même d’un médecin. Le justicier doit avoir des talents évidents pour l’investigation et une forte intelligence. Étant souvent amené à se battre, il doit aussi être doté d’un certain courage physique qui lui permet d’affronter et de maîtriser le ou les coupables du crime.

Le personnage principal d’un polar est habituellement accompagné d’un comparse qui peut être un collègue, un ami, un membre de sa famille. La combinaison mari et femme est récurrente dans ce genre et les deux jouent alors des rôles complémentaires. Lorsque les justiciers travaillent en paire, l’un représente l’intelligence et la force morale, alors que l’autre représente la force physique.

Le “méchant”

Le personnage qui est désigné comme le méchant du polar et qui est coupable du crime, intrigue principale du livre, est dans de nombreux cas le némésis du personnage principal, son pendant diabolique et son ennemi le plus intime. Pour rendre l’intrigue plus complexe et plus intéressante, le méchant du livre doit être, lui aussi, doté d’une grande intelligence et avoir du répondant face au justicier.

Généralement, le personnage négatif du polar est étoffé, approfondi par le récit d’événements traumatisants ou effrayants qu’il a vécus dans son enfance ou sa jeunesse et qui ont forgé son caractère criminel.

Le criminel du polar, comme vous pouvez le constater dans les policiers proposés sur decitre.fr, ont ainsi une part d’ombre qui peut fasciner les personnages de prime abord “gentils” du livre, profiter de leur naïveté et les rallier à sa cause. En plus d’être criminel, ce personnage est, en effet, vicieux et manipulateur, ce qui rend son arrestation ou sa mise hors d’état de nuire encore plus compliquée.

Le crime

Nous avons donc un criminel et un justicier et il ne nous manque plus qu’un crime pour que le sort des deux personnages s’entrechoquent.

Le crime, dans les polars classiques, est généralement atroce, effroyable. Il peut s’agir d’un crime sanglant accompagné de sévices sexuels, de la destruction ou du vol d’objets à la valeur inestimable, d’un kidnapping ou encore, d’actes visant tout simplement à instiller la terreur au sein de la population.

Néanmoins, il peut arriver que le crime qui déclenche l’intrigue du roman policier soit moins sordide et l’enquête se déroule alors dans une atmosphère plus légère que dans les romans policiers noirs. C’est le cas dans les romans dits cosy mysteries, un genre lancé par Agatha Christie.

L’enquête

L’enquête est le fil rouge du roman policier. Elle est déclenchée par le crime ou sa découverte et s’achève par la résolution de ce dernier. L’enquête ne sert pas qu’à raconter le déroulement des événements, mais aussi à dévoiler les parts de mystère des différents protagonistes. Ainsi, en racontant l’enquête, l’écrivain place des dialogues entre ses différents personnages et relate les constatations que l’enquêteur fait concernant les suspects, ses amis ou encore son environnement.

L’enquête doit être l’occasion de mettre sur le devant de la scène l’intelligence, la force morale et, pourquoi pas, la force physique du héros, mais aussi la part d’ombre, les projets fourbes et la sournoiserie de son adversaire, le criminel.

Le cheminement du récit

Dans beaucoup de romans policiers, on connaît l’auteur du coupable dès le premier chapitre. C’est un genre qui parvient quand même à plaire, car l’écrivain place tout l’intérêt du récit dans la façon par laquelle le héros découvre le mobile, les moyens et l’auteur du crime. Dans ce cas, l’intelligence et le cheminement intellectuel de l’enquêteur occupent une place centrale dans le livre.

Il est aussi possible de baser le livre sur les mystères et les rebondissements. Ce genre de romans sont plus excitants, car le lecteur ne connaît le coupable que vers la fin du récit. Ce type de livre est particulièrement apprécié, car, ne connaissant pas le coupable et recevant les indices en même temps que le héros, le lecteur devient lui-même enquêteur.

En conclusion, le polar repose sur cinq piliers fondamentaux : le personnage principal, le méchant ou criminel, le crime, l’enquête et le cheminement du récit.



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