Histoire de la barrette à cheveux

Le tout premier accessoire pour cheveux inventé par l’Homme fût le peigne. Des recherches ont permis d’en découvrir des vestiges en Scandinavie, taillés dans de l’os et vieux de 8 000 avant J.C. Il faut remonter aux temps de l’ancienne Assyrie et de l’Egypte pour retrouver les premiers peignes ou épingles à cheveux fabriquées en métal, ivoire, bronze et bois sculptés avec des dents des deux côtés dédiées au maintien des coiffures. Les résultats des fouilles archéologiques semblent suggérer que l’usage de peignes fût réservé aux classes les plus aisées parmi les Égyptiens, plus tard chez les Grecs, les Étrusques et les Romains. Au IXème siècle, les Chinoises portaient des peignes en bois. Au Moyen Âge, les femmes maintenaient leurs cheveux avec des peignes ciselés et décorés. À partir de 1760, en Amérique, les peignes sont fabriqués avec des écailles de tortue. En Occident au XVIIIème et XIXème siècle, des « peignes de plomb » étaient utilisés pour donner une teinte grise aux cheveux, mais en contre partie, ils étaient source de saturnisme. Leur origine ne semble pas clairement établie. Quelle que soit l’époque, pour les peignes destinés à demeurer dans la chevelure, se pose le problème du maintien : sur des cheveux raides notamment, le peigne peut être amené à glisser. L’année 1901 fût un grand chamboulement pour l’histoire de la barrette avec l’invention de l’épingle à cheveux en spirale par Godward Ernest, inventeur et ingénieur anglais. Il conçut de nombreux objets de la vie quotidienne mais l’épingle à cheveux en spirale, fût sa plus grande invention, lui permettant de faire fortune. Ces dernières sont les ancêtres des pinces à cheveux actuelles. « La Belle Epoque », s’étendant de la fin du XIXème siècle au début de la Première Guerre mondiale en 1914, est un véritable tournant pour nos accessoires à cheveux favoris. Cette période marquée par des progrès économiques, sociaux, technologiques et politiques en Europe, subie également un changement notoire de goûts et la mode met à l’honneur dentelle, rubans et frous-frous. Les coiffures sont étroitement liées à ce nouveau style, avec un travail en finesse de boucles et de crans. Que les cheveux soient longs ou mi-longs, ils sont savamment structurés et disciplinés pour donner naissance à des coiffures qui donnent du volume sur les côtés et sur le sommet du crâne. Ce qui marque particulièrement les coiffures de la « Belle Époque » sont les accessoires pour cheveux utilisés en grande quantité. Afin de maintenir ses coiffures structurés et ces jolis chignons sophistiqués, les artistes redoublent de talent pour créer des bandeaux brodés, des barrettes, des peignes, ou encore des épingles tous plus raffinés les uns que les autres, finement décorés, sculptés dans différentes matières telles que l’os, corne, ivoire, écaille, bronze, bois, … pour être ré incrustés de pierres précieuses ou semi-précieuses. Dès lors, la mode des accessoires pour cheveux n’a cessé de nous suivre et d’évoluer jusqu’à nos jours. Nous pouvons aisément remarquer que les années 30 et 50 font leur grand retour dans la mode des accessoires pour cheveux avec l’utilisation de plumes, de strass, d’objets laqués sur des jolis bandeaux et barrettes destinés à être assortis et égayer notre tenue du jour.

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